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Le grand Khan

«... nous les trois J, en quelque sorte les éléments de ses grâces et de ses disgrâces, Jérémie la terre, Judith l’eau, moi aussi évanescent que l’air, tous ensemble formant le feu jail­lissant selon les heures sous forme d’artifices ou de flammes rampantes, il ne restera rien, trop tôt, qu’une bombe de glace explosant dans les airs en mille dia­mants de locutions, de paraphrases, d’allitérations, cette gerbe grammaticale n’étant, somme toute, que des mots et des mots.» Jean Basile, dans ce deuxième volet de la trilogie des Mongols, cède la parole à son personnage-narrateur Jonathan. En l’absence de Jérémie, le Jonathan de La jument des Mongols, ivrogne, velléitaire, le Jonathan d’autrefois, à l’œil sec, «la grande asperge des amours secrètes», se résorbera, vis-à-vis de Judith, dans un opus magistral.

  • Nombre de pages: 272
  • Date de parution: 2017-05-17
  • Éditeur: Biblio Fides
  • Catégorie(s): Litterature, Romans, récits, nouvelles
  • ISBN (papier): 978-2-76214-112-2
  • ISBN (PDF): 9782762141139
  • ISBN (EPUB): 9782762141146

Version papier

$14.95

Version numérique

$10.99

Basile, Jean

Né à Paris en 1932 de père russe et de mère française — le père était peintre décorateur et la mère couturière —, Jean Basile Bezroudnoff, qui a signé tous ses textes Jean Basile, s’installe au Québec en 1960. Il devient journaliste, puis critique littéraire au Devoir, qu’il quitte pour lancer, fin 1970, le mythique magazine contre-culturel Mainmise (méchamment «flyé», avec ses odes aux drogues psychédéliques, aux communes, aux excès de toutes sortes), pour revenir, dans les années quatre-vingt, au journalisme et à l’écriture romanesque. Aujourd’hui, c’est essentiellement en raison de Mainmise qu’on connaît Jean Basile. Mais dès 1963, il entame une carrière d’écrivain, et sa trilogie dite des Mongols (La jument des Mongols en 1964, Le grand Khan en 1967 et Les voyages d’Irkoutsk en 1970) va particulièrement attirer l’attention. Il meurt en février 1992