Une fabrique de servitude
Sous-titre
:
La condition culturelle des Québécois
Roger Payette et Jean-François Payette
Description
L’aspiration à l’indépendance nationale est d’abord une question politique. Toutefois, les obstacles qui se dressent sur la route de l’affranchissement d’un peuple logent souvent dans la dimension culturelle, qui devient un aliénomoteur de la subordination nationale par le divorce qu’elle opérera, par exemple, entre la parole et l’action chez la collectivité. Pour découvrir les principales composantes de cet aliénomoteur culturel, l’art, et particulièrement l’écrit, est un formidable révélateur. En analysant trois oeuvres québécoises majeures − à savoir Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon, Les Belles-soeurs de Michel Tremblay et La Petite Vie de Claude Meunier − les auteurs passent en revue les éléments socioculturels qui façonnent la définition que les Québécois se donnent d’eux-mêmes comme collectivité et qui transforment leur culture nationale, pourtant si féconde, en une fabrique de servitude. Après avoir analysé les sources de cet assujettissement et ses conséquences douloureuses, les auteurs proposent une démarche d’affranchissement afin que le peuple prenne sa vie collective en main en s’appropriant un agir qui lui permettra de se rétablir dans le bonheur authentique de collaborer à la construction d’un monde commun.
Roger Payette est historien. Il a publié plusieurs articles dans la revue Bulletin d’histoire politique.
Jean-François Payette est politologue. Il est l’auteur de nombreux ouvrages en sciences humaines.
En 2013, les auteurs ont été les récipiendaires du prix Pierre-Vadeboncoeur pour leur ouvrage intitulé Ce peuple qui ne fut jamais souverain. La tentationdu suicide politique des Québécois.