Un carnet d'écrivain recèle parfois des richesses insoupçonnées. L'espace qui se crée entre la note prise au hasard des lectures, des travaux, des rêveries et les variations qu'elle suscite a la dimension du coeur humain. Et quand l'auteur est aussi curieux et amoureux des mots que des choses, la magie opère. Le carnet de Jean-Pierre Issenhuth en témoigne éloquemment. À la condition de ne pas être effrayé par la liberté qu'il laisse à ses lecteurs: «Un livre qui procède à la manière de la mosaïque est inhabituel, difficile à lire. Avec raison, on peut l'abandonner en faisant porter à l'auteur toute la responsabilité de l'abandon. C'est donc un livre qui laisse le lecteur libre.»Commencé au Québec, ce carnet a été revisité dans les Landes de Gascogne à l'occasion d'un changement de vie.
Poète et chroniqueur, Jean-Pierre Issenhuth a collaboré au Devoir. Pendant treize ans, il a été membre du comité de rédaction de la revue Liberté. On lui doit notamment Rêveries, paru en 2001, et Le petit banc de bois. Lectures libres, 1985-1999, paru en 2003.